Consulter son téléphone et les notifications manquées est le premier réflexe de nombreux individus, dès le réveil. Cette habitude matinale peut pourtant accentuer notre niveau d’anxiété de bon matin, selon une étude.
Qu’est-ce que le doomscrolling ?
Le « doomscrolling », est le résultat de la contraction de deux termes anglais. « Doom » qui signifie effondrement ou tragédie, et le verbe « to scroll », qui désigne le fait de faire défiler les images de façon compulsive sur son téléphone. Cette pratique concerne tous les individus qui, dès le réveil, s’empressent de consulter leur téléphone pour rattraper tous les messages et autres contenus ratés durant la nuit. Ils peuvent passer plusieurs dizaines de minutes sur leur smartphone avant de commencer la journée.
Ce comportement, à première vue inoffensif, favorise l’apparition de troubles anxieux. Une étude menée par le site de santé britannique Bupa, révèle même que les recherches Google en lien avec les angoisses matinales ont augmenté de 247% en 2022. Le doomscrolling s’explique par un besoin permanent de se rassurer. « Lorsque les sujets d’actualité sont particulièrement négatifs ou provoquent des émotions fortes, il peut être très tentant de se tenir au courant de ce qui se passe », explique Fatmata Kamara, infirmière spécialisée en santé mentale chez Bupa, interrogée par Cosmopolitan UK.
Un réflexe qui agit sur la santé mentale et physique
Une étude menée par l’université texane de technologie et publiée en août 2022, dans la revue scientifique Taylor & Francis Online, montre que parmi les personnes les plus concernées par le doomscrolling, 74% souffrent de problèmes de santé mentale. Certains d’entre eux souffrent du syndrome du FOMO ( fear of missing out). Aussi, 61% d’entre eux évoquent également des problèmes physiques.
« Lorsque vous entendez ou lisez des nouvelles négatives, votre corps les traite comme une menace et passe en mode “combat ou fuite” […] Cela signifie que votre corps est inondé de cortisol, l’hormone du stress, qui vous prépare à combattre la menace perçue (les nouvelles), ce qui vous rend plus susceptible de subir des sautes d’humeur ou de vous sentir irrité, stressé ou déprimé », détaille Fatmata Kamara. L’infirmière insiste également sur le fait qu’au fil du temps, un niveau de cortisol pourrait finir par affecter notre santé physique.
Source de l’article sur le site Psychologie.com