Les mauvais rêves successifs peuvent transformer les nuits de repos en véritable enfer. Ces messages envoyés par l’inconscient, peuvent pourtant être évités grâce à une méthode mise au point par des chercheurs suisses.
Sommeil : écouter des sons positifs réduit le risque de cauchemars
Être exposé à des sons ou à des musiques liées à des souvenirs positifs, permet non seulement de solidifier la mémoire, mais aussi de chasser les cauchemars. Ce sont les conclusions avancées par un collectif de chercheurs suisses dont les travaux ont été publiés dans la revue Current Biology, en octobre 2022. Ces derniers ont mené une étude au cours de laquelle ils ont associé deux méthodes : la réactivation ciblée de la mémoire (TMR), en diffusant des sons positifs et la thérapie par répétition d’images (IRT), qui consiste à écrire ses cauchemars en y ajoutant une fin heureuse.
Les bienfaits d’une note de piano sur les rêves
Une note de piano C96 est associée à de bons souvenirs chez la plupart des gens. C’est en tout cas ce qu’affirment les chercheurs. Ils ont étudié le cas de 36 participants souffrants de cauchemars chroniques. Ils leur ont demandé de réécrire leurs rêves avec une fin positive (méthode IRT). En parallèle, pour la moitié d’entre eux, une note de piano C96 a été diffusée pendant leur sommeil, avec un intervalle de 10 secondes. Le deuxième groupe moitié, lui, n’a été exposé à aucun son.
A la fin de l’expérience, les chercheurs ont analysé la qualité du sommeil des participants. Et ils ont constaté une nette réduction des cauchemars chez ceux qui ont été exposés à la note de piano. Ils sont passés de 2,94 à 0,19 mauvais rêves par semaine. Les résultats n’ont pas été aussi convaincants chez le groupe qui n’a eu recours qu’à la méthode de thérapie par répétition d’images (IRT). Les universitaires espèrent approfondir leurs recherches dans les prochaines années. Et dans un environnement de plus en plus stressant, le nombre de personnes qui font des cauchemars est assez élevé. En France, 69% des hommes et 76% des femmes y sont sujets, selon une étude de l’Ifop publiée en décembre 2021.
« Nous montrons à travers cette analyse, que réduire le nombre de mauvais rêves est possible. L’utilisation de la TMR pour soutenir l’IRT donne lieu à un traitement plus efficace.
Ces résultats sont très prometteurs, tant pour l’étude du traitement des émotions durant le sommeil que pour le développement de nouvelles thérapies » conclut le responsable de l’étude.
Source de l’article sur le site Psychologie.com